Par Abdoulaye Sankara

Les experts de la Cedeao et ceux de la Guinée sont parvenus, ce vendredi 21 octobre 2022, à un accord sur la durée de la transition guinéenne.

Celle-ci, au terme des travaux techniques entre les deux parties, est fixée à deux ans (24 mois) et prendra effet à partir du 1er janvier 2023. Évidemment, en attendant l'aval de la prochaine conférence des chefs d'État.

Tout porte à le croire, les deux hommes n’étant pas dans la même dynamique en termes de stratégie, de procédure et de résultat. Il a manqué à Béavogui un tantinet de réflexe politique, ce qui n’a pas fait défaut à Goumou.

En effet, il faut savoir que c’est lors du dernier voyage du Premier ministre Bernard Goumou pour New York, en marge des Assemblées générales des Nations unies, qu’il a eu des entretiens avec le Président de la Commission et le médiateur de la CEDEAO Yayi Boni à l’effet de diligenter une mission technique à Conakry pour discuter de la durée de la transition.

Cette mission est arrivée en Guinée le 16 octobre dernier et s’est rapidement mise à la tâche avec les experts guinéens pour trouver une date concertée - objective et prenant en compte tous les paramètres -, à la durée de la transition tant réclamée par la classe politique, la société civile et le peuple de Guinée dans son ensemble pour un retour à l’ordre constitutionnel.

In fine, c’est dans deux ans à compter du 1er janvier 2023 que les Guinéens pourront se rendre aux urnes pour d’un premier temps adopter une Constitution à travers un referendum et ensuite choisir leurs chefs de quartier et maires, leurs députés et enfin un président de la République, dernière étape qui parachèvera la transition. Aussi, Bernard Goumou et son ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, peuvent-ils donc se frotter les mains après cette première étape réussie de bonne facture.

Reste maintenant à convaincre la classe politique réunie au sein de plusieurs coalitions de ‘’valider’’ cette date qui a déjà reçu le blanc-seing du Président de la transition le colonel Mamadu Doumbouya.

Les regards sont tournés vers les trois facilitatrices locales qui devront gérer les caprices des politiques afin que nos enfants puissent sereinement reprendre le chemin de l’école sans craindre des projectiles de quelques manifestants et aux Guinéens de pouvoir s’occuper de l’essentiel. Wait and see !