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Hommage à feu N' Faly Sangaré, un notable de la République

Hommage à feu N' Faly Sangaré, un notable de la République
0 commentaires, 29 - 12 - 2025, by admin

Par Abdoulaye Condé
Gouverneur de la Banque centrale, ministre du Plan et de la Coopération internationale, représentant de la Guinée à l'union européenne, fonctionnaire international, Elhadj NFanly Sangaré, décédé le vendredi 26 décembre 2025 à Washington, a été l'un des rares intègres serviteurs de l'Etat Guinéen. J'ai souvent eu l'occasion d'ecouter le monument depuis son retour en Guinée dans les années 1990.
Si sa modestie à la limite de l'exagération lui a toujours rendu rétif à l'idée d'un Livre retraçant sa riche carrière et un pan important de l'histoire de la Guinée, j'ai eu la chance, avant ce tout dernier voyage, de recueillir quelques souvenirs de ce que la mémoire d'un nonagénaire a pu garder. Extrait
Né le 14 octobre 1933 à Kankan, Elhadj NFanly Sangaré, a été scolarisé au début des années 1940 par son cousin et beau frère, un certain Moussa Diakité, alors jeune fonctionnaire en Côte d'Ivoire dans une école primaire située au Plateau d'Abidjan. Là, il obtient le certificat d'études primaires, le brevet, le Baccalauréat 1 et 2 avant d'entamer les études supérieures à l'institut supérieur de Dakar ( Sénégal), les poursuivre et achever à l'université de Paris par une licence en Droits et Sciences économiques en 59 - 60.
Mais, en vacances dans sa ville natale en septembre, l'étudiant est désigné Président du bureau de vote de Ködjamè à Kankan dans le cadre du référendum constitutionnel Gaulliste de 1958 qui a ouvert la voie de l'indépendance à la Guinée avec un massif vote de 95,22% pour le NON sur un taux de participation de 85,47 %.
De retour définitif en Guinée, après le diplôme, le tout nouveau cadre est brièvement nommé adjoint au directeur de cabinet du ministre de la Justice avant d'être appelé par Moussa Diakité, le tout premier gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée dès la création de cette institution financière le 1er mars 1960 comme agent sous l'autorité de Bâ Mamadou "Banque mondiale " futur Président de l'UNR.
Quelques temps après, les 2 participent à la création du Crédit National de Guinée (CNG), et NFanly Sangaré devient directeur adjoint sous l'autorité du même Bâ Mamadou promu 1er directeur général de la nouvelle institution bancaire nationale. Au bout de quelques mois, ils réussissent à installer les antennes ou les succursales du Crédit National à Conakry et dans toutes les Régions (Préfectures) administratives de Guinée.
Après un stage annuel de formation complémentaire à la Banque de France et au Crédit Lyonnais, il est maintenu dans ses fonctions de directeur adjoint avec un nouveau directeur général du nom de Gnan Félix Mathos, infirmier de formation et grande figure du PDG qui remplace Bâ Mamadou bénéficiaire d'une bourse d'études aux États-Unis d'Amérique.
Il retourne à la Banque centrale, en 1963, et occupe successivement les fonctions de directeur de l'émission et de Crédits et, cumulativelent avant la nomination d'Alafè Kourouma, directeur de la bourse des diamants ( quand ce service a été supprimé à Kerouane et ramené à la BCRG) et de Directeur des Études.
Suite à une refonte de l'appareil de la BCRG, en 1965, avec le départ de Moussa Diakité et l'arrivée de Baldet Ousmane dans les fonctions de Gouverneur, NFanly Sangaré est élevé au rang de Directeur Général, une forme de suppléant et sous l'autorité directe du nouveau vice-gouverneur, Elhadj Mamoudou Fofana, trésorier du parti PDG, jugé plus politique que technicien des questions monétaires.
En 1968, il remplace Elhadj Mamoudou Fofana vice-gouverneur sous Balla Camara, nouveau gouverneur successeur de Baldet Ousmane nommé ministre du Plan. En 1972, il devient gouverneur en remplacement de Lamine Condé nommé ministre de l'industrie. C'était le sommet d'un parcours qui n'a contourné aucun trajet de la Banque Centrale de la République de Guinée.
Durant cette riche carrière bancaire, l'histoire retiendra quelques faits et actes au compte d'Elhadj NFanly Sangaré :
- Avec Momory Camara, Chaikou Barry, des milliers de rapports techniques sur le fonctionnement et les activités de nombreuses directions ou divisions de la BCRG
-- Plusieurs missions à l'intérieur et à l'extérieur notamment aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington au nom de la BCRG
- Des négociations et Accords avec des Banques centrales de nombreux pays et avec des institutions financières internationales.
- Avec Félix Mathos, membre du Comité des neufs (C9) installé à Addis-Abeba chargé de la rédaction et de la diffusion dans les pays Africains du projet des statuts de la future Banque Africaine de Développement ( BAD) initiée par la Commission Économique Africaine ( CEA)
- Avec Baldet Ousmane et Félix Mathos, délégué de la Guinée à la création de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Lagos, le 10 septembre 1964.
- Sur instruction du Président Ahmed Sékou Touré sollicité par le Président Félix Houphouet Boigny, et avant l'ouverture de l'assemblée constituve, Baldet Ousmane, Félix Mathos, Boubacar Barry (ambassadeur de Guinée au Nigeria et Elhadj NFanly Sangaré ont négocié et obtenu des autres pays membres notamment Arabes, à la chancellerie Guinéenne de Lagos, le vote en faveur de l'établissement du siège de la BAD à Abidjan en contrepartie de l'élection du ministre Soudanais des finances, Mamoun Beheiry au poste de Président.
- Directeur de l'émission et du crédit, Elhadj NFanly Sangaré a négocié à Londres, la fabrication de nouveaux billets avec l'imprimeur Anglais Thomas de la rue pour remplacer les premières grosses coupures du franc Guinéen bricoléesen Tchécoslovaquie de l'époque.
En 1972 - 73, il négocie avec la Chine et coordonne dans une confidentialité, qui échappe même aux membres du Gouvernement, le processus de la réforme monétaire ( de la conception à l'acheminement dans toutes les parties de la Guinée en passant par la fabrication des nouveaux billets) aboutissant au lancement d'une nouvelle monnaie ( Syli à la place du franc Guinéen) afin de contrecarrer la galopante inflation non maîtrisable provoquée par l'émission de faux billets. Le Syli, non convertible, put garantir cependant la stabilité monétaire voulue par l'économie non libérale du régime jusqu'à sa chute, le 03 avril 1984.
En 1973, avec quelques ministres et cadres, le Gouverneur de la Banque centrale qu'il était accompagne le Premier ministre, Lansana Béavogui dans une tournée de 3 semaines de levée de fonds dans les pays Arabes avec une récolte de 65 millions de dollars Américains destinés au financement de certains projets industriels
En 1976, Elhadj NFanly Sangaré quitte la Banque centrale et devient le tout premier membre du Gouvernement à porter, pour la première fois, le double titre de ministre de "Plan et de la Coopération".
À ce département où il prévient ses collègues membres du Gouvernement dès le départ par cette célèbre formule non moins rigoureuse " le Plan n'est pas une simple Caisse, si un projet ne correspond pas aux priorités définies, avec une étude de faisabilité appréciée, le Plan n'ordonnera pas son financement", il institue une méthode inclusive de travail et exige aux différents départements de négocier préalablement avec la direction du Plan afin que celle-ci apprecie la régularité ou non des dossiers.
Dans cette première fonction ministérielle de sa carrière, un haut fait historique à l'actif d'Elhadj NFanly Sangaré. Chef de la délégation gouvernementale aux négociations sur le contentieux Franco Guinéen à Paris, il parvient suite à de âpres négociations à tourner une nouvelle page dans l'histoire tumultueuse des relations entre les 2 pays. En effet, après 10 jours de discussions parfois tendues autour de plus de 600 dossiers, N'Faly Sangare, ministre Guinéen du Plan et de la Coopération internationale et Michel Durafour, ministre délégué auprès du Premier ministre Français chargé de l’Économie, des Finances et du Budget, signent, le mercredi 26 janvier 1977, un protocole d'accord apurant le contentieux financier bilatéral, en souffrance depuis 20 ans avec un solde créditeur en faveur de la Guinée.
C'était la première fois, depuis 1958, que deux ministres, Français et Guinéen, apposent leur paraphe sur un même document. Outre le paiement par la France des pensions dues aux 25 000 anciens combattants Guinéens de la seconde guerre mondiale ou à leurs ayants droit, le montant de l'indemnisation Française de près de 200 millions de francs lourds a également servi au financement budgétaire et à l'achat de biens et services d'utilité publique. La liquidation définitive de ce contentieux a parachevé le processus de normalisation politique consacrée officiellement le 14 juillet 1975 entre la Guinée et la France.
Tout porte à croire que ce succès diplomatique est à l'origine de la carrière internationale qui évitera à Elhadj NFanly Sangaré, 8 ans plus tard, le tragique sort de nombreux dignitaires du régime PDG. Nommé, à la faveur d'un remaniement survenu en 1979, ministre délégué à la présidence chargé de l'économie et des finances, NFanly Sangaré ne prend pas fonction et accepte la nouvelle offre que l'exécutif a semblé oublié dans la formation du nouveau gouvernement.
Le Président Ahmed Sékou Touré et le Premier ministre, Lansana Béavogui estimant que le chef de la délégation Guinéenne aux discussions de Paris répondait parfaitement au profil de " confiance, de compétences et de négociateur expérimenté" qu'ils exigent pour le nouveau poste d'ambassadeur représentant de la Guinée auprès de la CEE (Commission Économique Européenne) et des ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) à Bruxelles afin que le pays,( désormais réconcilié avec le mondeoccidental, ses voisins du Sénégal et de la Côte-d'Ivoire) puisse efficacement occuper sa place restée longtemps vacante.
Dans la capitale Belge et d'Europe, ses efforts avec le concours de ses collaborateurs dont son 1er conseiller, feu Habib Diallo, futur ministre de la coopération du Président Conté, permettent à la Guinée de rapidement retrouver sa place au sein des ACP et de revendiquer tous ses droits dans la coopération avec la CEE et de bénéficier désormais des programmes FED.
Le Gouvernement Guinéen est si satisfait des résultats obtenus par son ambassadeur qu'il décide de propulser Elhadj NFanly Sangaré sur la scène internationale. En 1980, à la faveur de l'élection du Président de la BAD après l'expiration du mandat du sortant Ghanéen, Kwame Donkoh Fordwor, le Président Félix Houphouet Boigny, conscient du décisif soutien de la Guinée en 1964 à Lagos dans le vote en faveur de la capitale ivoirienne pour abriter le siège de l'institution financière multinationale de développement, accepte, à la demande du Président Ahmed Sékou Touré, de rendre la monnaie à la Guinée et de parrainer son candidat NFanly Sangaré, l'un des artisans Guinéens du choix d'Abidjan.
Au 1er et au 2ème tours, NFanly Sangaré arrive en tête avec une majorité relative face au candidat Malien porté par l'Algérie et celui de la Zambie soutenu par le Nigeria. Si le même résultat relatif se produisait au 3ème tour, NFanly Sangaré serait élu Président de la BAD. Pour empêcher l'élection du Guinéen, le délégué Algérien abandonne son candidat Malien et mobilise ses alliés derrière la candidature du Zambien en déclarant " Tout sauf le représentant de Sékou Touré, Sékou Touré est un traître à sa famille naturelle " en réaction au supposé soutien de la Guinée au Maroc sur le Sahara. Ainsi, avec le retrait forcé du Malien, le report des voix est total au 3ème tour en faveur du Zambien, Wila Mung'omba élu 4ème Président de la Banque Africaine de Développement.
Touché dans son honneur, le Président Ahmed Sékou Touré profite du sommet de l'OUA à Freetown pour se venger du Président Chadli Bendjedid dans un mémorable discours, comme il avait le secret, qu a eu l'effet immédiat d'annuler le vote pourtant majoritaire en faveur de la proposition Algérienne d'admission du Front Polisario comme membre à part entière de l'organisation.
Dans la foulée, il présente la candidature gagnante de NFanly Sangaré à un poste dadministrateur du FMI nouvellement libéré à Washington. Avant de quitter, il plaida auprès du Président Ahmed Sékou Touré afin que son futur remplaçant Daouda Kourouma Windo et son conseiller Habib Diallo ( les 2 sont de la même promotion) ne soient pas tous à Bruxelles. Les 2 sont finalement nommés ambassadeurs par le même décret, l'un à Bruxelles, l'autre à Tokyo. Il rejoint, soulagé, son poste dadministrateur à Washington où le même Habib Diallo le rejoint comme dernier ambassadeur du régime PDG aux États-Unis d'Amérique.
C'est dans ces fonctions que NFanly Sangaré et Habib Diallo sont présents à Cleveland quand le Président Ahmed Sékou Touré rend l'âme. À la demande du ministre des affaires étrangères, Elhadj Abdoulaye Touré, c'est NFanly Sangaré qui compose le numéro du Premier ministre, Lansana Béavogui afin que l'un annonce la triste nouvelle à l'autre et convenir du programme du retour de la dépouille mortelle arrivée le 27 mars 1984 à 10 heures à l'aéroport
Arrêté suite au coup d'État du 03 avril 1984, NFanly Sangaré sera détenu 4 mois durant entre le camp Boiro, le camp de Kindia et le camp Alpha Yaya Diallo avant d'être libéré sous la pression du FMI qui a décidé de suspendre toute forme de collaboration avec le nouveau régime Kaki de Conakry aussi longtemps que son administratrateur restera incarcéré.
Finalement, tiré de la cellule et conduit à la Primature, sa libération lui sera notifié par une commission réunie autour du Premier ministre, le Colonel Diarra Traoré, un ami d'enfance
Elhadj NFanly Sangaré a été ensuite reçu par le Président Lansana Conté qui l'accueille en ces termes : " J'ai tenu à vous voir personnellement parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous depuis votre arrestation. Votre institution, le Fonds Monétaire International, la Banque mondiale, le secrétaire général de l'ONU ont tous envoyé des messages pour qu'on vous libère. La France est intervenue, le Président Houphouet, le Président Abdou Diouf ( condisciple à l'institut de Dakar). Mais, mieux que tout ça de l'intérieur du pays, de NZerekoré à Conakry, nous avons reçu beaucoup de messages vous concernant, donc je trouve ça curieux, je vous connaissais pas, j'ai donc tenu à vous voir. En tout état de cause, vous êtes libre, mais je voudrais vous dire de ne pas garder rancune, on a aucune rancune contre personne. On vous a arrêté parce que simplement nous voulons faire la situation, mais on vous promet qu'il n'y aura pas de chasse aux sorcières. On va vérifier ceux qui ont des problèmes seront gardés, ceux qui n'en ont pas seront libérés. Donc vous pouvez partir, mais sachez qu'après le FMI, on a besoin des gens comme vous, on va travailler ensemble ".
C'est avec cette assurance du nouveau Président Guinéen que l'administrateur libéré du FMI quitte Conakry avec beaucoup d'espoirs pour rejoindre son poste à Washington. Malheureusement, les événements du 04 juillet 1985, que sa posture internationale lui évite et qui a provoqué l'élimination de nombreux dignitaires du régime défunt, auront aussi l'inconvénient d'anéantir ses espoirs et de l'éloigner de Conakry pour de nombreuses années encore.
Finalement, il rentre en Guinée et adopte un mode de vie simple sinon modeste conforme à ses principes et aux valeurs humaines. À chaque fois que je l'ai rendu visite, souvent visite en compagnie de mon frère, feu Youssouf Sylla, ancien de la Banque mondiale, ancien directeur du budget, j'ai eu l'occasion de découvrir la grande dimension culturelle, professionnelle et politique et d'apprécier la sagesse d'un monument qui a décidé de rester humble.
Marqué par le tragique sort de ses proches, ( son mentor Elhadj Moussa Diakité, son CHEF Lansana Béavogui, son frère Toumany Sangaré, son ami Seydou Keïta, ses frères Mamadi Keïta, Elhadj Abdoulaye Touré, NFamara Keïta etc.), il a été sensible à celui de ses anciens collaborateurs sous la première République (Baldet Ousmane, Gnan Félix Mathos, Balla Camara et. ) et
ne s'est jamais laissé emporter par la haine et a toujours su garder la foi face à ces épreuves douloureuses.
Que retenir de NFanly Sangaré ?
Comment définir une personnalité dont l'attachement, la croyance, la fidélité et la loyauté au Président Ahmed Sékou n'ont jamais renié son amitié d'enfance entretenu et assumé avec de farouches opposants à son régime comme le Professeur Ibrahima Baba Kake ou le Professeur Lancinet Kaba ?
La réponse dans ce passage du bel hommage que lancien Premier ministre, François Lonseny Fall lui a rendu :
"Elhadj NFanly Sangaré incarnait la droiture, le patriotisme et l’exigence du travail bien accompli. Il appartenait à cette génération pour laquelle servir la République n’était ni un privilège ni un slogan, mais un devoir sacré, vécu dans la rigueur et l’honneur. Il laisse derrière lui un parcours exceptionnel et, surtout, une réputation intacte, chose rare et précieuse." Feu Elhadj NFanly Sangaré avait également une forte admiration et un grand respect pour l'auteur de cet hommage, l'exact contraire, à ses yeux, de certaines personnalités égoïstes et mercantilistes qui gangrènent la haute sphère de l'Etat.
Elhadj NFanly Sangaré a œuvré de toutes ses forces, en vain malheureusement, pour un rapprochement entre Lansana Kouyaté, dont il connaît l'efficacité et en qui il a confiance, et le Président Alpha Condé après la présidentielle de 2010 dans l'intérêt de la Guinée.
Il avait pour ses anciens collaborateurs comme Djigui Camara, ancien collaborateur à Bruxelles, Cheick Fantamady Conde, des jeunes hauts cadres Boubacar Sow Sow, Kiridi Bangoura ainsi que pour ses beaux Mory Keïta et feu Boubacar Keïta une certaine admiration.
Je partage la compassion de toute la Famille avec une pensée pour Malali Sangare, Mamy Sangare, Laye Junior Condé, ses frères et amis Ali Saadi, PDG SONIT PÊCHE, Mamadi Condé, ancien ambassadeur aux États-Unis et au Japon

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