Présidentielle en Guinée: à Conakry, un vote sans incident et sans grand engouement
Les Guinéens votaient ce 28 décembre 2025 pour une présidentielle marquant la fin officielle de la transition entamée après le coup d’État militaire de septembre 2021.
Plusieurs mission d'observation ont salué la bonne organisation du scrutin. Selon elles, le vote s'est déroulé sans incidents majeurs. À Conakry, le vote s’est tenu dans le calme mais sans grand engouement, comme en témoignent des électeurs rencontrés dans la capitale.
Au sortir d’un bureau de vote du quartier de Bambéto, dans la banlieue de Conakry, Mohamed essuie l’encre qu’il s’est mise sur l’index pour remplir une case du bulletin de vote. Et il a voté avec enthousiasme : « Le vote était très bien organisé, je suis très content. J’attendais cela avec impatience parce que ça fait déjà plus de quatre ans qu’on est en transition et à mon avis ce n’est pas bon pour le développement du pays. Maintenant, on va retrouver un régime normal, la Guinée sera plus crédible à l’international et à mon avis ce sera bon pour l’économie. Les étrangers auront plus de confiance pour investir dans le pays. »
Dans ce grand centre de vote de 10 bureaux, un flux continu d’électeurs a défilé toute la matinée, mais pas de foule. Et c’était encore plus calme l’après-midi.
Premiers résultats attendus mardi soir
Quelques rues plus loin, Ibrahim, assis devant sa boutique, ne s’est pas rendu aux urnes. Ce fidèle de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’opposant Cellou Dalein Diallo a suivi la consigne que l’ex-Premier ministre a donnée à ses militants : s’abstenir. « Je n’ai pas voté, je ne vote pas parce que c’est un seul camp, lance Ibrahim. Que tu votes ou que tu ne votes pas, c’est la même chose, c’est comme un coup de sabre dans l’eau, ça n’aboutit à rien. C’est pourquoi, moi, je ne vote pas. C’est Cellou Dalein Diallo notre candidat. Comme il est écarté, nous aussi on est écartés. Nous ne sommes pas concernés ». La Direction générale des élections a annoncé les premiers résultats dès mardi soir.
6,7 millions d’électeurs étaient appelés ce dimanche aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle, quatre ans après le coup d’État. Le général Mamadi Doumbouya faisait face à huit candidats, dont Abdoulaye Yéro Baldé et Faya Millimouno, tandis que les leaders des grands partis politiques, en exil, n’ont pas pu y participer.
Rfi

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