Papa Attigou Bah du COPAG à Doumbouya: " le parjure est un crime contre la nation" '( Déclaration )
Chers compatriotes,
Souvenons-nous : le 5 septembre 2021, le Général Mamadi Doumbouya, à la tête du CNRD, a renversé le régime d’Alpha Condé, coupable d’avoir trahi, la Constitution du 7 mai 2010 et violé son serment, du lundi 14 décembre 2015, pour s’octroyer un troisième mandat illégal.
Quelques semaines plus tard, le vendredi 1er octobre 2021, devant la Cour suprême et le peuple de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya, prêta serment, comme Président de la Transition.
Ce jour-là, dans le Palais Mohammed V de Conakry, il prit un engagement solennel :
Préserver la souveraineté nationale.
Consolider les acquis démocratiques.
Garantir l’indépendance et l’intégrité du territoire.
Respecter la Charte de la Transition, et les engagements internationaux de la Guinée.
Ce serment du Général Doumbouya, n’était pas un simple rituel. C’était un pacte sacré, entre un homme et sa nation, entre un soldat et le peuple, qu’il a juré de servir. Et ce pacte, chers compatriotes, ne se trahit pas.
LE SERMENT : UNE PROMESSE SACRÉE À LA NATION
Prêter serment, ce n’est pas prononcer des mots. C’est lier sa conscience, devant Dieu, devant la loi, devant le peuple, et devant l’histoire.
C’est promettre, de ne jamais détourner la mission officielle, confiée par le peuple.
C’est jurer de protéger, non de dominer ; de servir, non de s’imposer.
Le serment présidentiel, engage tout chef d’État, à respecter le droit, à défendre la justice, et à garantir la stabilité de son pays.
Violer un serment, c’est rompre le contrat social. C’est commettre un parjure, un crime politique, moral et juridique.
LE PARJURE D’ALPHA CONDÉ : UNE LEÇON, QUE L’HISTOIRE N’OUBLIE PAS
Le lundi 14 décembre 2015, le président Alpha Condé, fut mis en garde, par le juge Kéléfa Sall, alors président de la Cour constitutionnelle : « Gardez-vous, de succomber à la mélodie, des sirènes révisionnistes, qui vous pousseront, à violer votre serment,… » disait il. Mais Alpha Condé, n’écouta pas. Il céda à la tentation, du pouvoir à vie. Il révisa la Constitution du 7 mai 2010, trahit son serment de décembre 2015, et plongea la Guinée, dans le chaos.
Le 5 septembre 2021, l’histoire rattrapa Alpha Condé, devenu le premier président guinéen, en exercice, à être renversé par l’armée, pour avoir trahi, la Constitution du 7 mai 2010, et violé son serment présidentiel, consécutifs à sa volonté, de se maintenir illégalement au pouvoir.
Ainsi, le coup d’État qui le renversa, fut justifié, par le refus du parjure. Et c’est en son nom, que le Général Doumbouya, prit le pouvoir.
L’AVERTISSEMENT SOLENNEL, AU GÉNÉRAL DOUMBOUYA
Lors de son investiture, le juge Mamadou Syma Sylla, président de la Cour suprême, rappela avec force, que la Guinée ne devait plus jamais, replonger dans la trahison, et l’arbitraire.
Il avertit :
Que nul ne doit, confisquer le pouvoir, au nom de la transition.
Que la loi est la boussole, de toute action politique.
Que la transition doit être courte, inclusive et apaisée.
Ces mots résonnent encore, dans la mémoire nationale.
Ils n’étaient pas un conseil, mais un serment collectif : celui de ne plus jamais, trahir le peuple de Guinée.
LE PARJURE : UN CRIME CONTRE LA NATION. Dans toutes les législations du monde, le parjure, est un crime grave. Il consiste à mentir ou à trahir, un engagement pris, sous serment.
En politique, il est encore plus redoutable, car il détruit la confiance du peuple, ruine la légitimité du pouvoir, et ouvre la voie à la dictature.
La Charte de la Transition est claire :
Article 46 — Le Président de la transition, et les membres du CNRD, ainsi que ceux des organes de la transition, ne peuvent être candidats, à aucune élection nationale ou locale, organisée, pour marquer la fin de la Transition.
Article 47 — En cas de parjure, que je subisse, les rigueurs de la loi ; je le jure.
Ces articles, sont intangibles. Ils ne souffrent, ni débat, ni interprétation, ni révision. Y contrevenir, serait commettre, un parjure criminel, et une trahison nationale.
LES DÉRIVES DE LA TRANSITION, ET LE DESENCHANTEMENT, DU PEUPLE MARTYR DE GUINEE
Quatre ans après, la prise du pouvoir par la junte, où en sommes-nous ?
La transition, censée restaurer la démocratie, s’est transformée, en régime autoritaire.
Nous voyons :
Des disparitions forcées, et des morts suspectes ;
Des arrestations arbitraires, et des prisonniers politiques ;
Des leaders contraints à l’exil, comme Cellou Dalein Diallo, et Sidya Touré ;
Des manifestations pacifiques, réprimées dans le sang ;
Et le drame de Nzérékoré, en décembre 2024, une tragédie nationale, sans justice.
Le peuple guinéen, qui croyait à un renouveau, se sent trahi. Et cette trahison, porte un nom : le parjure du pouvoir.
LE CONGRES DES PATRIOTES DE GUINEE (COPAG), EXIGE LE RESPECT DU SERMENT
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG), fidèle aux valeurs républicaines, appelle solennellement, le Général Mamadi Doumbouya, à tenir sa parole, à respecter son serment, et à rendre le pouvoir aux civils.
Nous lui demandons :
1. À renoncer formellement, à toute candidature, et imposer cette règle au sein du CNRD ;
2 . À libérer tous les prisonniers politiques, et rétablir la justice ;
3. À garantir les libertés fondamentales, et la sécurité des citoyens ;
4. À organiser des élections libres et inclusives, en 2025, pour un retour à l’ordre constitutionnel.
5. À clôturer la transition, dans l’honneur et la dignité.
L’histoire lui offre une chance unique : celle d’être le soldat, qui a restauré la République, et non celui qui l’a trahie.
UN APPEL À LA CONSCIENCE, ET À L’HONNEUR
Chers compatriotes,
L’histoire de notre pays, est jalonnée de promesses trahies, de constitutions violées, de transitions confisquées.
Le Général Mamadi Doumbouya, a une occasion historique : celle d’entrer dans l’histoire, comme bâtisseur de paix, et restaurateur de la démocratie. Mais s’il trahit son serment, il portera à jamais, le fardeau du parjure, et de la trahison. On ne peut pas prêcher la moralité, et semer l’injustice. On ne peut pas invoquer, la souveraineté du peuple, et lui confisquer sa voix.
« Le vrai sage, n’est pas celui qui prend le pouvoir, mais celui qui sait, quand il faut le quitter. »
CONCLUSION : LE DEVOIR DE VÉRITÉ, ET DE COURAGE
Le pouvoir, lorsqu’il n’est pas maîtrisé par la sagesse, devient une drogue : il enivre, il corrompt, et il détruit. Mais la vérité, elle, libère. Et l’honneur, lui, grandit ceux qui le respectent. Le Général Mamadi Doumbouya, peut encore choisir la grandeur : celle de rendre le pouvoir, avec honneur, celle d’inscrire son nom dans l’histoire, comme restaurateur de la démocratie, et non comme un nouveau despote.
Le peuple de Guinée, aspire à la justice, à la paix, et à la liberté.
L’Afrique et le monde observent. Respecter le serment, c’est servir la Nation. Le trahir, c’est trahir Dieu, la loi et le peuple.
Comme l'a si bien dit le dicton : « Le pouvoir rend fou, et le fou ne rend pas le pouvoir. »
Vive la Guinée libre, démocratique et souveraine !
Vive le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) !
Papa Attigou Bah
Leader Politique
Président du Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG)

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