Par Morlaye Sylla
Le procès de l’artiste Mohamed Seydou Bangoura, alias Singleton, a connu un tournant décisif au tribunal de première instance de Coyah.
Bien que la famille de la victime ait dénoncé le manque de sincérité et de compassion de l’accusé, elle a choisi de lui accorder son pardon. Cette décision inattendue est motivée par la médiation d’une figure d’autorité traditionnelle et morale. Comme l’a déclaré le représentant de la famille, Mohamed Traoré, devant la barre : « La famille est obligée d’accepter son pardon. Parce que Singleton ne peut pas ramener notre frère. À cause du Kountigui de la Basse Côte, la famille de la victime pardonne. »
Auparavant, la famille avait refusé un geste d’apaisement de 2 millions de francs guinéens qui lui avait été proposé le jour de l’enterrement. Mohamed Traoré a expliqué que ce refus était motivé par la colère de la famille face à l’attitude de Singleton, qui « est resté pendant 20 minutes dans la voiture » après l’accident sans venir en aide à la victime.
Ce pardon, qui met en lumière l’influence des autorités traditionnelles dans la résolution des conflits en Guinée, marque une étape cruciale dans ce procès très médiatisé. Le tribunal cedera-t-il face au pardon accepté de la famille? Ce qui est évident, la peine minimale d’un hommicide involontaire est de 5 ans.
( Avec Leverificateur )