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Référendum en Guinée : les partis d’opposition suspendus pourront s’exprimer

Référendum en Guinée : les partis d’opposition suspendus pourront s’exprimer
0 commentaires, 2 - 9 - 2025, by admin

Alors qu’il avait donné interdiction aux médias de donner la parole aux partis politiques suspendus ou dissous, le président de la HAC a indiqué qu’ils doivent « veiller au respect du principe de l’accès équitable à leurs antennes, colonnes et pages », sans faire mention de l’interdiction précédente.
Les médias guinéens sont finalement autorisés, durant la campagne pour le référendum du 21 septembre, à donner la parole aux partis suspendus ou dissous, a annoncé le président de la Haute Autorité de communication (HAC), contrairement à ce qu’il avait indiqué la semaine dernière. Cette consultation convoquée par le général Mamadi Doumbouya est censée ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel, alors que l’opposition l’accuse de vouloir s’en servir pour confisquer le pouvoir.
La HAC a aussi fait part de la suspension immédiate du site privé d’informations Guinee360.com pour trois mois à compter du 1er septembre « pour insuffisance professionnelle et manipulation de l’information », dans un communiqué qui ne précise pas les faits reprochés à l’organe.
« Accès équitable aux antennes, colonnes et pages »
Lors d’une rencontre avec la presse, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, avait donné interdiction aux médias de donner la parole, durant la campagne qui s’est ouverte le 31 août, aux partis politiques suspendus ou dissous plus tôt cette année. Sa sortie avait provoqué de vives réactions de l’opposition. Mais dans une note publiée le 30 août, la HAC indique que les médias « doivent veiller au respect du principe de l’accès équitable à leurs antennes, colonnes et pages », sans faire mention de cette précédente interdiction.
Interrogé par l’AFP, Boubacar Yacine Diallo a confirmé que les médias pouvaient finalement donner la parole aux partis suspendus ou dissous par la junte. Il a affirmé que ses propos sur leur interdiction « tenaient lieu de recommandations et que seul le document définitif de la HAC peut faire foi de règles de campagne ».
Depuis son arrivée au pouvoir, la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya a multiplié les restrictions contre les libertés dans le pays. Elle a interdit depuis 2022 toute manifestation et a fait arrêter, a poursuivi ou poussé à l’exil de nombreux opposants. Plusieurs dizaines de partis ont déjà été suspendus ou dissous ces derniers mois par les militaires qui invoquent la nécessité d’« assainir l’échiquier politique ».
(Avec AFP)

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