Guinée : Appel à l’Union Sacrée des Forces Vives contre la Dictature du CNRD ( déclaration )

Une transition dévoyée, une démocratie confisquée
La Guinée traverse une crise politique grave, marquée par une instrumentalisation du recensement de la population, transformé en outil d’exclusion électorale. Sous la direction du Général Mamadi
Doumbouya, la junte militaire est accusée d’écarter illégalement, des figures majeures de l’opposition, comme Cellou Dalein Diallo (UFDG) et Sidya Touré (UFR), malgré leur conformité légale. Elle procède aussi à des arrestations arbitraires de leaders de la société civile, et à la fermeture de plusieurs médias indépendants.
Violation de la Charte, confiscation du pouvoir, frustration populaire
Alors que le peuple guinéen aspire à un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) dénonce une volonté manifeste du CNRD, de s’accrocher au pouvoir.
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) rappelle que tout changement profond, naît de la capacité des peuples, à rompre avec l’ordre injuste établi. L’histoire guinéenne montre, que la Nation ne se lève avec force, que lorsque sa liberté est menacée. Depuis l’indépendance de 1958, les Guinéens ont toujours défendu leur souveraineté. Aujourd’hui, cet héritage est confisqué par une junte illégitime. La Guinée se retrouve à un tournant crucial : pour préserver son identité et son avenir, elle doit rompre avec ce système autoritaire.
Le 5 septembre 2025, date marquant le quatrième anniversaire de l’arrivée de la junte au pouvoir, doit être le point de départ d’une mobilisation nationale, pour restaurer l’ordre constitutionnel.
Un appel à toutes les Forces vives de la Nation
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) invite l’ensemble des forces vives – partis politiques,
organisations de la société civile, syndicats, chercheurs, enseignants, fonctionnaires, médecins,
avocats, commerçants, religieux, élèves et étudiants, transporteurs, paysans, ouvriers, sportifs,
artistes et écologistes – à s’unir dans la résistance à la dictature. Chacun, à sa manière, peut contribuer à rebâtir un État de droit en Guinée, à commencer dès le 5 septembre prochain, date symbolique d’engagement et de sursaut national.
Le 5 septembre 2025 : un symbole fort de résistance
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) propose cette date, pour une mobilisation nationale
historique, en hommage :
Au référendum du 28 septembre 1958, qui a consacré la souveraineté guinéenne,
Aux victimes du massacre du 28 septembre 2009, tombées pour la démocratie.
La résistance, un droit légitime du peuple guinéen
Résister à l’oppression est un droit fondamental. Le peuple guinéen l’a prouvé à de nombreuses
reprises :
En 1958 pour l’indépendance,
En 1976 pour un choix économique libre,
En 1990 pour la démocratie multipartite,
En 2006, 2007 et 2009 pour l’alternance et l’État de droit,
En 2020 contre le troisième mandat d’Alpha Condé.
Aujourd’hui encore, après quatre ans de répression, la Guinée doit se lever pour franchir une
dernière étape : construire un État de droit digne des grandes démocraties africaines, comme le
Ghana.
Des leaders en exil, mais un combat global
L’exil ne doit pas être synonyme d’inaction. Le COPAG invite les leaders politiques en exil, notamment Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, à s’exprimer activement sur les réseaux, dans les médias internationaux et à participer activement aux manifestations de la diaspora. L’histoire regorge de figures majeures, qui ont mené la résistance depuis l’exil ou la prison : Lénine, Mao Zedong, Charles De Gaulle, Nelson Mandela, Kwamé Nkrumah, Mahatmah Gandhi, Ayatollah Khomeiny, Patrice Lumumba, Fidel Castro, Thomas Sankara … La Guinée n’est pas différente.
Pour un État de droit démocratique en Guinée
La mobilisation du 5 septembre 2025, vise à instaurer un régime démocratique, basé sur :
La séparation des pouvoirs,
L’égalité devant la loi,
Le respect des libertés fondamentales, notamment celles relatives à la presse, à l'expression,
à la manifestation et à la religion,
La transparence et la lutte contre la corruption.
Le retour à un régime civil, doit exclure tous les membres actuels du CNRD et ceux des organes de transition, conformément à la Charte de 2021, et au serment du Général Doumbouya prononcé devant la Cour suprême. Toute tentative de leur maintien au pouvoir, constituerait une violation flagrante de ces engagements.
Si les forces vives se taisent, le peuple parlera
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) met en garde : si les forces vives ne prennent pas
leurs responsabilités, le peuple, comme lors des mobilisations étudiantes dans les années 1990 ou
syndicales en 2006 et 2007, reprendra seul l’initiative. Un soulèvement incontrôlé devient possible,
si l’opposition persiste dans le silence.
Guinée : Le choix entre un peuple debout ou un peiple bâillonné
Le régime du CNRD repose sur la peur : médias muselés, opposants exilés ou emprisonnés, société civile étouffée. Mais comme l’Histoire l’enseigne, les dictatures tombent quand le peuple cesse d’avoir peur. Il est temps de briser le silence et de rejeter la politique du fait accompli.
Conclusion : Pour une résistance salvatrice et patriotique
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) appelle à une mobilisation massive dès le 5 septembre 2025, pour restaurer une République, fondée sur la Constitution du 7 mai 2010, garante de la liberté, de la justice et de la souveraineté populaire. Cette mobilisation, dans la lignée des combats du 28 septembre 1958, est un devoir de génération.
Frantz Fanon nous rappelle : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. »
Vive la Guinée libre, souveraine et démocratique !
Vive le Congrès des Patriotes de Guinée !
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