Une forte pluie s’est abattue sur la capitale guinéenne dans la nuit du mercredi 30 à jeudi 31 juillet 2025, provoquant des inondations, de glissements de terrain et destruction d’édifices dans plusieurs zones. Les autorités locales confirment plusieurs victimes parmi la population.
Le bilan à Conakry s’élève à sept (07) morts. Parmi les quartiers les plus touchés figurent Sangoyah, Kissosso et Entag, où les fortes pluies ont détruit des maisons précaires, des rues inondées.
Bien que les autorités n’aient pas communiqué de chiffres précis pour chaque zone, les témoignages recueillis font état de nombreux blessés souffrant de blessures liées aux écoulements d’eau et d’effondrement de structures fragiles.
Face à cette crise, les services d’urgence ont déployé des équipes de secours dans les quartiers sinistrés pour porter assistance aux personnes isolées, évacuer les riverains et distribuer de l’aide humanitaire. Des centres d’accueil provisoires ont été installés pour héberger les familles sinistrées dont les habitations ont été endommagées.
Des agents de la protection civile et des élus locaux sont mobilisés pour cartographier les zones à risque, sécuriser les infrastructures fragilisées et veiller à la solidarité locale entre voisins.
Alerté pour la situation, le Président de la Délégation Spéciale de Matoto, Moussa Diallo s’est rendu sur les lieux. Sur place c’est la désolation que constate la première autorité de la commune.
« La pluie d’hier a causé beaucoup de dégâts dont des pertes en vies humaines et de matériels dans les quartiers de Sangoyah Mosquée, Kissosso bas-fond et Kissosso. Ce matin, nous avons retrouvé jusqu’ici selon mon propre constat trois morts. Mais la police m’a informé que dans la nuit d’hier deux (2) autres corps ont été transportés. Là où on se trouve comme ça ce matin, c’est dans un bas-fond la limite entre la commune Matoto et Tombolia, mais vraiment les constructions sont anarchiques. Nous présentons les condoléances aux familles touchées par cette catastrophe », dit-il.
Présent sur le terrain, le Directeur Général de l’ANGUCH, Lancei Touré a déploré les dégâts et demande à tout chacun d’être le gardien de sa propre sécurité d’où la nécessité de voir où habiter.
Ce nouvel épisode de pluies torrentielles met en lumière les fragilités persistantes de l’urbanisation à Conakry, en particulier dans les zones à densité élevée et aux habitations précaires. Les secteurs de Sangoyah, Kissosso et Entag sont réputés pour leur manque d’équipements adaptés (drainage insuffisant, assainissement défaillant), ce qui accentue les conséquences des pluies diluviennes.
Les autorités locales exhortent les habitants à la prudence pendant les périodes de fortes précipitations, à éviter les parcours inondés et à signaler tout effondrement de maison ou situation à risque. Une coordination est en cours avec les organisations humanitaires pour renforcer l’aide aux familles sinistrées et planifier des actions de prévention à moyen et long terme.
Les inondations récurrentes continuent de fragiliser des quartiers entiers de Conakry, soulignant la nécessité urgente de renforcer les infrastructures urbaines et les systèmes d’alerte pour prévenir à l’avenir un bilan encore plus dramatique.
AGP