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Les prisonniers politiques du régime du général Doumbouya: le message du COPAG de Papa Attigou Bah

Les prisonniers  politiques  du régime du général  Doumbouya: le message du COPAG de Papa Attigou Bah
0 commentaires, 8 - 7 - 2025, by admin

Depuis l’indépendance du 2 octobre 1958, la Guinée connaît une succession de régimes autoritaires, civils comme militaires, qui répriment systématiquement toute opposition politique ou citoyenne. Quiconque remet en question leur autorité ou leur légitimité est perçu comme une menace directe à l’ordre établi. Cette réalité perdure et se renforce sous la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
Dans un tel contexte, les principes fondamentaux de l’État de droit sont bafoués à travers diverses pratiques autoritaires : corruption, népotisme, clientélisme, concentration excessive des pouvoirs, manipulations électorales, répression des médias, violences contre les opposants, et recours à des arrestations arbitraires. Ceux qui s’opposent à ce régime deviennent des prisonniers politiques, privés de liberté pour leurs convictions politiques, religieuses ou morales.
Le statut de prisonnier politique s’applique en Guinée à toute personne arrêtée pour avoir exprimé des idées dissidentes ou avoir participé pacifiquement à des actions en faveur d’un État de droit. Pourtant, les autorités refusent de reconnaître le caractère politique de ces détentions, criminalisant les militants et leaders d’opinion au nom du maintien d’un ordre illégitime.
UNE RÉPRESSION SYSTÉMATIQUE ET DES CAS CONCRETS
De nombreuses figures connues de la société civile et de l’opposition en sont victimes. Parmi elles :
Oumar Sylla (Foniké Menguè) et Mamadou Billo Bah, leaders du FNDC, ont été enlevés le 9 juillet 2024 par les forces spéciales et sont détenus au secret. Leur mouvement, né en 2019, s’est illustré par sa lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé et plaide aujourd’hui pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Le colonel Célestin Bilivogui, arrêté le 9 septembre 2023, est décédé en détention dans des circonstances obscures après avoir été radié de l’armée. Sékou Pendessa, syndicaliste, a été arrêté le 19 janvier 2024 pour avoir organisé une manifestation en défense de la liberté de la presse. Condamné injustement à six mois de prison, il est devenu un symbole de la criminalisation des luttes sociales.
Dr Mohamed Dioubaté, pédiatre à Kankan, arrêté pour avoir brûlé un portrait du chef de la junte, a été retrouvé mort en détention le 26 septembre 2024.
Saadou Nimaga, ex-secrétaire général au ministère des Mines,
a été enlevé le 17 octobre 2024 par des hommes encagoulés. Son sort reste inconnu. Habib Marouane Camara, journaliste, critique du régime, a été enlevé le 3 décembre 2024 à Conakry. Son enlèvement illustre l’intensification de la répression envers les médias.
Général Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major des armées et numéro deux de la junte, est décédé en détention le 22 juin 2024, après avoir été rétrogradé, humilié et condamné. Aliou Bah, leader du MoDel, arrêté pour avoir critiqué la junte, demeure incarcéré pour « offense au chef de l’État ». Il militait notamment pour le retour à un pouvoir civil. Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales, a été enlevé le 19 février 2025 à son domicile par des gendarmes non identifiés.
Ousmane Gnelloy Diallo, ex-proche d’Alpha Condé, a été condamné à deux ans de prison en 2021.
Maître Mohamed Traoré, avocat et ancien bâtonnier, a été enlevé puis relâché après avoir subi des tortures.
Les conditions de détention sont souvent inhumaines : isolement, sévices, menaces, absence d’accès aux soins, violations du droit à la défense et à un procès équitable. De nombreuses organisations de défense des droits humains dénoncent ces pratiques contraires aux normes nationales et internationales.
UN APPEL POUR UN SURSAUT NATIONAL
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) appelle solennellement les citoyens guinéens à s’unir autour des valeurs républicaines, de justice, de paix, et de démocratie. La Guinée a besoin de dirigeants patriotes, élus démocratiquement, capables de restaurer l’État de droit, garantir les libertés fondamentales, et engager le pays sur la voie du développement.
La Guinée, pourtant riche en ressources naturelles, reste l’un des pays les plus pauvres au monde. Son taux d’analphabétisme dépasse les 70 %, et l’accès à l’eau potable ou à l’électricité reste un luxe pour une majorité. Le peuple guinéen a montré, à travers de nombreuses mobilisations (1976, 2006, 2009, 2020), sa volonté de changement.
Le COPAG appelle à un retour immédiat et sans conditions à l’ordre constitutionnel, seul garant d’une stabilité durable et d’un développement inclusif. Il invite à rejeter les fausses promesses du slogan « Simandou 2040 », qui masque la volonté de perpétuer un régime militaire, et à soutenir un projet de rupture, fondé sur la légitimité populaire et l’État de droit.
Enfin, le COPAG exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et d’opinion, pour restaurer un climat de paix, de confiance et de réconciliation nationale. « Mieux vaut mourir en combattant pour la liberté que de vivre chaque jour en prison. » – Bob Marley
Vive une Guinée souveraine, démocratique et émergente !
Vive le Congrès des Patriotes de Guinée !
Papa Attigou Bah
Leader Politique
Président du Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG)


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