Amadou Oury Bah : Des voyages coûteux pour quels résultats ?

Par Abou Maco
Alors que la situation économique du pays reste fragile et que les attentes sociales s’amplifient, le Premier ministre Amadou Oury Bah multiplie les voyages à l’étranger.
Entre participation à des forums internationaux et visites protocolaires, ces déplacements interrogent : à quels résultats concrets peuvent-ils prétendre ? Et surtout, justifient-ils les coûts engagés sur fonds publics ? Aperçu d’une diplomatie coûteuse aux retombées incertaines.
En l'espace de deux mois seulement, le Premier ministre Amadou Oury Bah a multiplié les déplacements à l’étranger, souvent entouré d’imposantes délégations. Le dernier en date : Séville, en Espagne, où il a participé le 1er juillet à la Conférence internationale sur le financement du développement. Avant cela, le 9 juin, il était au Japon pour l’Exposition universelle Osaka-Kansai 2025, une mission entachée par des soupçons de scandales financiers autour de l’attribution de visas. Et le 12 mai, direction Abidjan pour l’Africa CEO Forum.
Officiellement, ces voyages visent à relancer la diplomatie économique et à décrocher des partenariats pour le développement du pays. Dans les faits, les retombées concrètes se font attendre. Aucun bilan sérieux n’a été présenté, aucune avancée notable annoncée. Pourtant, ces missions ont un coût élevé, supporté par des finances publiques déjà sous pression.
Alors que les besoins sociaux s’accumulent et que les caisses de l’État sont exsangues, la multiplication de ces déplacements interroge.
Pourquoi autant de voyages pour si peu de résultats visibles ?
Et surtout, qui évalue leur efficacité ?
En l’absence de résultats mesurables ou d’indicateurs clairs permettant d’en évaluer les retombées économiques, ces déplacements apparaissent, pour l’instant, peu porteurs de perspectives à court, moyen ou long terme pour le pays.
Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères sillonne déjà le monde dans le cadre de ses fonctions. Faut-il vraiment que le Premier ministre lui emboîte systématiquement le pas, avec le faste et les dépenses que cela implique ? D’autant plus que plusieurs ministres sectoriels sont également en déplacement permanent.
À défaut de livrer des résultats clairs, ces voyages risquent de devenir un luxe de trop. Il serait temps que le Premier ministre se recentre sur les urgences nationales plutôt que de courir après une diplomatie de vitrine sans effets réels sur la vie des Guinéens.
Le Premier ministre ferait mieux de rester à la maison !
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