Visite de travail d'une délégation de l' Union Africaine à Conakry

Le ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’Etranger, Dr Morissanda Kouyaté, a reçu ce vendredi 30 mai 2025, une délégation du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine (CPS), composée de 32 membres.
Cette visite en Guinée s’inscrit dans le cadre des échanges avec les autorités du pays sur le processus de retour à l’ordre constitutionnel et les éventuelles mesures et interventions à prendre pour accompagner le pays dans son processus de transition en cours.
Dans son intervention, Dr. Morissanda Kouyaté, a tout d’abord, au nom du Chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, souhaité la cordiale bienvenue à la délégation. Ensuite, il a retracé le parcours de la Guinée au sein de l’union africaine dans sa conception, sa mise en place et la conduite de ses missions.
Poursuivant, le Chef de la diplomatie guinéenne, a fait savoir qu’il est très heureux de voir que l’Afrique est représentée ici par le Conseil de Paix et Sécurité composé des frères de plusieurs pays qui ont confirmé la place de la Guinée au sein de l’Afrique, au sein de l’UA, dans les domaines politique, diplomatique, économique et culturel, sous la vision du Chef de l’État, Général Mamadi Doumbouya.
Dans la même logique, le ministre Morissanda Kouyaté a remercié la délégation pour cette importante visite et surtout pour leur engagement aux côtés de la Guinée. Il a largement expliqué aux membres de la délégation, le parcours que la Guinée est en train de réaliser sous le leadership du CNRD pour arriver très bientôt à un État qui a toutes ses capacités politique et diplomatique pour jouer pleinement le rôle de leader sur la scène internationale.
De son côté, le président du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine, S.E.M Harold Bundu Saffa, explique l’objectif de la visite : « Nous sommes ici pour montrer notre solidarité avec la Guinée dans le cadre de la transition politique qui est en train d’être menée, et nous sommes très satisfaits des informations que nous avons pu recueillir des autorités. Aussi, nous avons bien compris la doléance exprimée par le ministre du l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Nous allons rentrer en tant que Conseil de paix et de sécurité nous réunir, réfléchir par rapport à cette doléance et puis communiquer notre conclusion aux autorités guinéennes », souligne le Chef de la mission.
Après le ministère des affaires étrangères, la délégation a été reçue au ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation. Le Chef dudit département, Ibrahima Kalil Condé, a rappelé les avancées enregistrées dans le cadre du processus de retour à l’ordre constitutionnel : « Premièrement, nous leur avons dit que les préoccupations du chef de l’État Mamadi Doumbouya, c’est le retour à l’ordre constitutionnel, il a exprimé dans sa volonté politique pour l’organisation de ces élections à commencer par le scrutin référendaire. Nous leur avons dit que nous avons commencé par la mise en place des 375 délégations spéciales, également le PN-RAVEC où la Direction a fait une déconcentration de leurs démembrements au niveau national, les coordinateurs régionaux, préfectoraux et communaux sont tous installés. Aussi, nous avons dit que tous les bureaux de recensement à l’intérieur du pays sont géo-localisés, après le recensement, au moment des élections, chacun viendra voter dans le bureau où il s’est fait recenser », a-t-il mentionné.
Plus loin, Général Ibrahima Kalil Condé, a fait savoir « qu’il a pris la décision avec son homologue des affaires étrangères pour mettre en place 36 circonscriptions à l’extérieur du pays en vue de permettre à tous les Guinéens vivant à l’étranger de se faire recenser et participer au processus électoral ».
Parlant du paysage politique, le ministre Ibrahima Kalil Condé, a précisé : « L’une de nos missions conformément à la charte des parties politiques, c’était l’assainissement de l’espace politique. Nous avons fait des constats où il y avait plus de 200 partis politiques. Mais après leurs évaluations, nous avons constaté qu’il y a 80 formations politiques qui ne répondaient pas aux attentes de l’administration du territoire. Ces partis ont été suspendus et certains sont en observations ».
Sur la question du financement du processus électoral, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, mentionne : « On a pas manqué de dire à la mission que toutes les dépenses faites depuis le début du processus, sont prises en compte par le Budget National de Développement (BND), et nous avons demandé l’organisation d’une table ronde pour que les partenaires puissent venir en aide pour accélérer le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il conclu. La délégation poursuivra sa mission ce samedi, 31 Mai avec des rencontres de haut niveau notamment au Conseil National de la Transition (CNT).
AGP
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