Justice: Aliou Bah retourne en prison

La cour d’appel de Conakry a confirmé la peine de deux ans de détention prononcée en première instance contre le leader du Mouvement démocratique libéral.
Condamné, au début de janvier, à deux années d’emprisonnement pour « offense et diffamation » à l’encontre du général Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne, Aliou Bah espérait la relaxe en appel. Finalement, la Cour d’appel de Conakry a confirmé le verdict rendu en première instance et de nouveau condamné l’opposant, leader du Mouvement démocratique libéral (MoDel), à une peine de deux ans de prison.
L’audience de ce mercredi 28 mai s’est tenue à huis clos, mais plusieurs dizaines de militants et de partisans d’Aliou Bah s’étaient massés devant la cour pour lui apporter leur soutien. Des diplomates en poste à Conakry avaient également fait le déplacement.
Le jugement rendu en début d’année n’avait convenu ni au prévenu ni au ministère public, qui avait également interjeté appel. Le procureur général avait requis une peine de cinq années d’emprisonnement. C’était le 22 avril dernier, au cours d’une audience sous haute surveillance et lors de laquelle téléphones, enregistreurs, ordinateurs, caméras et même montres avaient été interdits sur instruction du procureur général, Fallou Doumbouya.
Opposants guinéens disparus
Pour étayer ses accusations, ce dernier avait produit devant la cour des extraits de vidéos enregistrées lors de réunions du MoDel ou d’entretiens avec la presse. Aliou Bah y critiquait les autorités sur la question du respect des droits humains et y évoquait un possible revirement de Mamadi Doumbouya, qui, après son arrivée au pouvoir par la force, en septembre 2021, s’était engagé à ne se porter candidat à aucune élection.
JA
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