Boubakar Yacine Diallo déclare la guerre aux " faux journalistes"

Par Minkailou Barry
Boubacar Yacine Diallo annonce des mesures sévères contre les personnes exerçant illégalement la profession de journaliste en Guinée.
Le président de la Haute Autorité de la Communication a frappé fort lors de la cérémonie de clôture du Forum National sur l’Avenir de la Presse Guinéenne. Mercredi 21 mai, Boubacar Yacine Diallo s’est livré à une charge sans précédent contre ce qu’il qualifie de « pseudo-journalistes » qui sévissent dans le paysage médiatique national.
Forte de son expérience personnelle dans le journalisme d’investigation, l’autorité de régulation a dénoncé les dérives actuelles du secteur. « Certains individus s’autoproclament grands chroniqueurs et journalistes d’investigation », a déclaré le doyen Diallo, qui revendique être parmi les pionniers de cette pratique en Guinée.
Selon lui, ces personnes pratiquent un simulacre de journalisme qui n’a rien à voir avec les standards professionnels requis. « La manière dont ils procèdent, ce n’est pas de l’investigation. Ce n’est pas du journalisme », a-t-il martelé.
Face à cette situation qu’il juge inacceptable, le responsable de la HAC a annoncé une offensive réglementaire d’envergure. Dès le premier juillet prochain, l’institution qu’il dirige contactera systématiquement les organisateurs d’événements publics pour leur interdire l’accès aux personnes dépourvues de carte de presse officielle.
Cette stratégie vise à tarir les sources d’information de ceux qui exercent sans qualification, les privant ainsi de leur terrain d’action habituel. « Nous considérons que c’est la meilleure façon d’assainir la profession », a justifié Boubacar Yacine Diallo.
Pour couper court à toute contestation, le président de la HAC a rappelé que l’obtention de la carte de presse ne coûte rien aux demandeurs. Ce document, fabriqué directement par ses services, est accessible gratuitement à tous les professionnels répondant aux critères légaux.
« Personne n’a plus aucun argument », a-t-il averti, précisant que seules les personnes correspondant à la définition légale du journaliste pourront désormais prétendre à cette accréditation officielle. Cette décision, qui sera ratifiée par le collège des commissaires de la HAC, marque un tournant dans la régulation du secteur médiatique guinéen et pourrait bouleverser l’écosystème informationnel du pays.
( Avec notre partenaire, leverificateur.net )
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