Par Sékou Sylla L’ancien questeur de l’Assemblée nationale écope d’une lourde sanction dans l’affaire des 15 milliards détournés du projet parlementaire de Koloma. La Cour de répression des infractions économiques et financières a rendu son verdict ce jeudi dans ce dossier de détournement. La justice guinéenne a maintenu sa fermeté face à Michel Kamano, l’ex-premier questeur du Parlement sous l’ancien régime. Bien qu’il se soit soustrait aux poursuites en quittant le territoire, l’homme politique a été jugé et condamné par contumace à une peine d’emprisonnement de cinq années. Outre la peine privative de liberté, le tribunal a prononcé une amende de dix millions de francs guinéens à l’encontre du fugitif. Plus lourd encore, Michel Kamano devra s’acquitter de cinq milliards de francs guinéens au titre des réparations civiles. Les juges ont par ailleurs décidé de la confiscation totale de son patrimoine. Cette mesure drastique vise à récupérer une partie des sommes présumées détournées. Un mandat d’arrêt demeure actif contre lui, limitant ses mouvements sur la scène internationale. Cette condamnation découle d’une vaste enquête sur la gestion frauduleuse d’un budget colossal de quinze milliards de francs guinéens. Ces fonds publics étaient spécifiquement affectés à l’érection du nouveau complexe parlementaire dans le quartier de Koloma, à Conakry. Ce projet d’envergure nationale avait pour objectif de fournir au pays des infrastructures législatives à la hauteur de ses ambitions démocratiques. Les investigations ont cependant mis au jour de graves détournements dans l’exécution de ce chantier symbolique. ( Avec notre partenaire leverificateur.net )