Si dans chaque secteur, des domaines de terres sont réservés pour le repos éternel des âmes, le constat est que dans la Cité sainte de Karamoko Alpha mo Labé, beaucoup de cimetières sont laissés à l’abandon par les autorités locales à tous les niveaux.
Et cela n’est pas sans conséquence. Certains cimetières sont transformés en dépotoirs d’ordures, en toilettes sauvages voire même en lieux de débauche. C’est le cas du cimetière du secteur Salliyah, au quartier Doghol, dans la commune urbaine qui se trouve sans clôture. L’endroit est devenu un dépotoir d’ordures du voisinage. Tous les abords du lieu sont occupés par les ordures qui, au-delà de la dégradation de l’environnement, dégagent une odeur nauséabonde.
Dans le quartier Dowsarè, le grand cimetière de Bowloko, reçoit chaque nuit la visite des chiens errants qui, dès que l’occasion se présente, s’attaquent aux nouvelles tombes pour dévorer les corps qui y sont gardés. Les dénonciations des citoyens à travers la presse n’ont pu mettre fin ce phénomène.
Le pire se produit en longueur de journée au cimetière de Doghora. Sur cet endroit sensé être un lieu de repos pour les personnes décédées, des jeunes gens y pénètrent par la grande porte pour leurs besoins biologiques. D’autres urinent sur les tombes devant des riverains impuissants. A la tombée de la nuit, les cimetières sont pris d’assaut par les consommateurs de chanvre indien et des petits délinquants qui se livrent à toute sorte de débauche.
AGP