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Les décrets de Doumbouya en période électorale constituent des abus de pouvoir et sont illégaux ( COPAG )

Les décrets de Doumbouya en période électorale constituent des abus de pouvoir et sont illégaux ( COPAG )
0 commentaires, 15 - 12 - 2025, by admin

Guinéennes, Guinéens,
Chers compatriotes,

Il convient de rappeler que la défense de notre jeune démocratie impose de s’opposer aux dérives institutionnelles du pouvoir exercé par la junte militaire dirigée par le Général Mamadi Doumbouya.
Les réformes et décisions prises par le Général Mamadi Doumbouya, président de la transition et candidat déclaré à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, notamment les promotions militaires, les nominations aux postes stratégiques de l’administration publique, des entreprises publiques et minières, ainsi que la désignation des gouverneurs, préfets et sous-préfets chargés de l’organisation et de la supervision des opérations électorales, constituent un abus manifeste de pouvoir et une violation grave des règles encadrant la campagne électorale.
Ces actes, posés en pleine période électorale, portent atteinte aux principes fondamentaux de neutralité de l’État, d’égalité entre les candidats et de sincérité du scrutin. Ils s’analysent juridiquement comme des abus des ressources publiques, des manœuvres de propagande électorale déguisée et une rupture flagrante de l’égalité de traitement entre candidats.
1. Des pratiques contraires aux règles de la propagande électorale
La propagande électorale est strictement encadrée afin de garantir une compétition équitable. Or, l’utilisation des moyens de l’État — bâtiments publics, véhicules administratifs, personnel, médias publics, temps de parole officiel, ressources financières et logistiques — à des fins de promotion personnelle du président-candidat constitue une infraction grave à la loi électorale.
Les multiples décrets de nominations et de promotions, civils comme militaires, pris pendant la campagne, introduisent des éléments nouveaux dans le débat électoral à un moment où les adversaires politiques ne disposent plus d’un délai raisonnable pour y répondre, faussant ainsi la compétition démocratique.
2. Des abus et excès de pouvoir caractérisés
Les actes posés par le Général Mamadi Doumbouya durant la campagne électorale relèvent notamment de : L’abus des ressources publiques, par l’utilisation des moyens de l’État à des fins partisanes ;
La rupture du principe constitutionnel d’égalité, en exploitant la fonction présidentielle pour avantager sa propre candidature ;
L’abus de communication institutionnelle, assimilable à une propagande électorale déguisée ;
L’atteinte à la sincérité du scrutin, susceptible d’entraîner l’annulation de l’élection par le juge constitutionnel.
3. Le rôle des institutions électorales et juridictionnelles

La Direction Générale des Élections (DGE), sous tutelle du Ministère de l’Administration du Territoire, assure actuellement le contrôle du financement et des dépenses de campagne, en lieu et place de la CENI dissoute à la suite du coup d’État de 2021. Elle est tenue de veiller strictement à l’égalité de traitement entre candidats.
La Cour suprême, juge ultime de l’élection présidentielle, devra apprécier ces abus manifestes de pouvoir commis par le président de la transition en campagne.
4. L’incompatibilité entre campagne électorale et réformes majeures
En période électorale, un président en exercice est politiquement et institutionnellement contraint. Les réformes majeures sont généralement incompatibles avec une campagne présidentielle en raison :
de la polarisation politique accrue ;
des difficultés de négociation législative ;
du risque de manipulation de l’électorat ;
de l’incertitude liée à l’alternance imminente.

Dans tout système fondé sur la séparation des pouvoirs, le président ne peut légiférer par décret sur des matières relevant du domaine de la loi, ni engager des réformes structurelles sans l’approbation du Parlement.
5. Le déficit de légitimité d’un président de transition candidat
Contrairement à un président démocratiquement élu, le Général Mamadi Doumbouya est un président de transition, lié par la Charte de la transition et par son serment de neutralité. Il n’est ni habilité à se porter candidat, ni autorisé à engager des réformes sociopolitiques majeures pendant la période électorale.
Les actes qu’il pose violent non seulement la Charte de la transition du 27 septembre 2021, mais aussi les principes fondamentaux de l’État de droit et de l’éthique démocratique.
6. Une mascarade électorale aux conséquences graves
L’élection présidentielle du 28 décembre 2025, telle qu’organisée, ne vise pas à restaurer l’ordre constitutionnel, mais à légitimer la confiscation du pouvoir par la force. Elle risque de replonger la Guinée dans un cycle de domination militaire, d’exil forcé de la jeunesse et de recul démocratique.
L’histoire démontre que lorsqu’un militaire brise son serment pour conquérir le pouvoir, la Constitution devient un alibi et la volonté populaire une illusion.
7. Appel à la résistance citoyenne
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) appelle le peuple guinéen à résister pacifiquement et fermement contre cette tentative de confiscation du pouvoir, à refuser la normalisation de l’illégalité et à défendre les idéaux républicains pour lesquels tant de sacrifices ont été consentis.
Un président en campagne n’a pas le droit d’utiliser les ressources de l’État comme un outil de propagande. Il n’a pas le droit de nommer ceux qui doivent organiser l’élection à laquelle il participe. Il n’a pas le droit de transformer l’administration en machine électorale. Ce que nous voyons aujourd’hui est une rupture grave de l’égalité entre les candidats. C’est une trahison de la Charte de la transition. C’est une violation du serment fait au peuple guinéen. Un militaire qui brise son serment pour s’accrocher au pouvoir ne devient pas un chef. Il devient un usurpateur. Et l’histoire nous enseigne que les régimes nés de la force finissent toujours dans l’injustice, l’exil et la violence.
Le 28 décembre 2025, ce n’est pas seulement une date électorale. C’est un test pour la conscience nationale. Accepter cette mascarade, c’est accepter que la loi s’incline devant la baïonnette. Refuser, c’est défendre l’honneur de la République.
Une dictature militaire, même revêtue des apparences de la démocratie, demeure une négation de la souveraineté populaire.
La Guinée n’est pas une caserne.
La Guinée appartient à son peuple.
Debout pour la démocratie !
Debout pour la République !
Que vive une Guinée républicaine, démocratique et pleinement souveraine !
Que vive le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) !
Papa Attigou Bah
Leader Politique
Président du Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG)


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