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CAN 2025 : les télévisions africaines, privées d’une partie des matchs, protestent contre « le modèle imposé par la Fifa »

CAN 2025 : les télévisions africaines, privées d’une partie des matchs, protestent contre « le modèle imposé par la Fifa »
0 commentaires, 25 - 11 - 2025, by admin

Des chaînes de télévision africaines publiques et privées réunies à Lomé ont critiqué, ce week-end, la stratégie de commercialisation des droits télévisuels mise en place par la CAF, en vue de la phase finale de la prochaine CAN.
À l’approche de chaque phase finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football masculin, de récurrentes polémiques remontent à la surface, tels des serpents de mer. Pour la CAN marocaine, qui doit se tenir du 21 décembre prochain au 18 janvier 2026, le bras de fer qui agite régulièrement le continent africain concerne, à nouveau, la diffusion télévisuelle de la compétition. Ce samedi 22 novembre, des médias audiovisuels africains publics et privés étaient réunis à Lomé, au Togo. Ils ont mis à l’index la Confédération africaine de football (CAF), accusée d’imposer « un modèle économique inspiré de la Fifa et de l’UEFA, sans adopter leurs mécanismes de financement ».
En ce qui concerne la stratégie de commercialisation des droits de retransmission des matchs, l’association pilotée par Patrice Motsepe s’appuie sur son diffuseur exclusif, New World TV. Il en résulte que toutes les rencontres de la phase finale ne seront pas accessibles gratuitement.
Indignation médiatique commune
Inquiètes, les chaînes de télévision du continent africain s’indignent que seuls 32 des 52 matchs prévus leur seront accessibles à moindres frais, soit environ 60 % d’un évènement qui offre parmi les meilleures audiences qui soient.
Une déclaration commune des diffuseurs réunis à Lomé fait vibrer une corde quelque peu populiste. Les chaînes de télévision qui pourraient être privées de nombreux matchs gratuits considèrent que les populations et leurs États contribuent déjà à financer indirectement l’événement mondial et qu’il leur est donc légitime de revendiquer un libre accès à toute cette compétition. Une compétition qui représenterait, au-delà du sport, « une célébration de l’identité, un levier essentiel de cohésion sociale et une illustration concrète de l’investissement des peuples africains ».
Risque de pertes d’audience
Cette façon de voir les choses s’emboîte parfaitement avec la « mission de service public gratuit » que souhaitent notamment assumer les offices publics de télédiffusion, institutions qui risquent de voir une bonne partie de leurs audiences migrer, à cette occasion, vers les bouquets payants de chaînes privées ou étrangères. Le texte de Lomé juge donc « inacceptables » les options commerciales retenues par la CAF.
En attendant d’éventuelles négociations avec la faîtière continentale du sport roi, les chaînes africaines martèlent qu’elles réaffirment leur « volonté commune et inébranlable d’assurer » à leurs populations « l’accès intégral aux 52 matchs de la compétition ».
JA

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