Par Abdoulaye Sankara

De Kankan à N’Zérékoré, en passant par Boké et Pita, cette tournée a révélé la dure réalité d’infrastructures routières dégradées, l’isolement criant de zones stratégiques coupées du reste du territoire par l’effondrement de ponts et la détérioration d’ouvrages de franchissement incontournables. À ces défis matériels s’ajoutent les conditions de vie éprouvantes des citoyens, lourdement frappés par la crise et la hausse des prix, rappel brutal de l’urgence d’une action résolue et concertée.

Les émissaires de la Présidence et du Gouvernement, en parcourant les quatre coins de la Guinée, ont recueilli le témoignage vivant des besoins et aspirations des populations laborieuses, véritables sentinelles de la nation. Partout, des engagements fermes ont été pris, et il est aisé d’imaginer que, dans l’attente de leur concrétisation, ces citoyens voteront majoritairement "oui" au référendum constitutionnel du 21 septembre prochain.

Pour autant, ces mêmes populations, lucides et exigeantes, attendront 2026 – probable date des élections communales, législatives et présidentielle – pour traduire leur jugement en choix définitifs, en fonction de l’effectivité et de la profondeur de la mise en œuvre des promesses. Et si Mamadi Doumbouya se présentait à cette échéance, comme le souhaitent et le pressentent nombre d’acteurs politiques et civils, nul besoin pour lui de présenter un programme de société traditionnel : le compte rendu minutieux et détaillé des envoyés de la Présidence et du Gouvernement constitue à lui seul la base d'un programme concret, palpable, irréfutable, en termes de promesses électorales.

La crédibilité, l’efficacité et la promptitude de son exécution détermineront, de manière indiscutable, le choix des électeurs des zones visitées lors de ces élections de 2026. Raz-de-marée populaire ou désaveu retentissant ? L’urne, souveraine et implacable, en livrera le verdict, en lien avec les promesses respectées ou non !