Les Forces Vives marchent à Paris contre le Cnrd et le général Doumbouya

Comme prévu, les Forces vives de Guinée (FVG) ont marché du Château Rouge à la Place des Tirailleurs sénégalais, le 6 septembre à Paris. Elles demandent le départ de la junte du pouvoir et sensibilisent l’opinion publique à la situation sociopolitique en Guinée.
La diaspora guinéenne de France, fortement mobilisée, s’est retrouvée dès midi à Château Rouge. La marche a démarré à 13h. Bien des manifestants étaient drapés du tricolore national, d’autres brandissaient des banderoles. À la tête du cortège, dame Halimatou Dalein Diallo, la douce-moitié de Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg). Les marcheurs ont scandé: « À bas le projet de nouvelle constitution ; À bas la dictature ; À bas la corruption. » Des banderoles aussi parlent : « Libérez nos camarades ; Libérez les médias ; Libérez le peuple ; La Guinée n’est pas un royaume. »
Les FVG dénoncent une constitution « taillée sur mesure » qui aurait pour but de maintenir le général Mamadi Doumbouya au pouvoir, en dépit de son engagement de ne pas candidater à une quelconque élection en Guinée.
À la Place des Tirailleurs sénégalais, le poing d’arrivée de la marche, se sont tenus les laïus. Abdoulaye Oumou Sow, chargé de Com. du FNDC, a accusé la junte d’éteindre des voix discordantes en Guinée. Mais la diaspora, selon lui, les fera vibrer à l’étranger. « Nous ne parlons pas de constitution, ce qui se passe est le blanchiment du coup d’Etat militaire. Le projet de nouvelle constitution n’est qu’un coup d’État constitutionnel pour blanchir le coup d’État militaire », fustige-t-il. Sow déclare que le référendum du 21 septembre « ne veut pas dire que Mamadi Doumbouya aura gagné après l’adoption de la constitution, cela veut dire simplement qu’il aura fait un coup d’Etat constitionnel. Nous allons continuer à nous mobiliser et à nous battre afin que nos camarades soient libérés et que la Guinée soit libérée de la dictature militaire. »
Malal Barry, le représentant de l’UFDG, a désapprouvé l’organisation du scrutin référendaire et les autres élections par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Pour lui, tous les partis poétiques devraient être associés au scrutin pour qu’il soit transparent et surtout soit arbitré par la société civile.
Fodé Camara, le représentant de l’Union des forces républicaines, a déclaré que le référendum, prévu le 21 septembre, est « un non-évènement. Nous n’accepterons pas la nouvelle constitution, nous n’accepterons jamais la dictature. Stop à l’arrestation des acteurs politiques et de la société civile ! » La marche a pris faim par une séance de photos. Sans incident.
( Avec Le Lynx )
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