Eboulement meurtrier à Dubréka: le chef de quartier montré du doigt

Un glissement de terrain survenu dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 août, aux environs de 3 heures du matin, a fait deux morts et quatre blessés dans le quartier Simbaya, commune urbaine de Dubréka. Le drame a également entraîné la destruction de huit habitations.
Parmi les victimes figurent une fillette de 13 ans et une femme de 39 ans, Bébé Seba Koivogui. Selon son frère, Robert Koivogui, cette dernière a été retrouvée sous les décombres après plusieurs heures de recherches menées par des riverains.
Trois des blessés, dont une femme enceinte, ont été évacués d’urgence à l’hôpital Ignace Deen de Conakry pour recevoir des soins, a précisé Sylla Bangaly, un responsable local, qui a confirmé le bilan humain. Alerté par le président de la jeunesse du quartier, le chef de Simbaya s’est rapidement rendu sur place. Il a constaté de « lourds dégâts matériels et humains » et appelle à la sérénité, tout en assurant que « des dispositions sont en cours pour gérer la situation ».
Mais sur le terrain, la colère monte. Plusieurs habitants accusent une entreprise locale d’exploitation de sol, installée au pied de la montagne, d’être à l’origine de l’éboulement. Le chef du quartier est lui aussi mis en cause pour sa supposée complicité.
Face à ces accusations, ce dernier affirme n’avoir « ni le pouvoir ni la compétence d’installer une entreprise » dans sa juridiction. Il évoque une décision émanant de « la hiérarchie supérieure ».
AGP
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